Bill Roque - Dreamstime
LEGO, c’est une histoire, un produit, un projet multi-facettes et sans doute une culture voire un moyen de lutte contre la pandémie (la zénitude du jeu). C’est l’histoire d’une entreprise familiale danoise, créée en 1932 par un menuisier de Billund (Jutland), appelé Ole Kirk KRISTIANSEN. Sa production, au départ composée de jouets en bois, a évolué vers les bien connus blocs assemblables et emboîtables à l’infini, brevetés en 1958. La petite brique LEGO, restée danoise et familiale, est ensuite devenue le n°2 mondial du marché du jouet ainsi qu’une marque et une valeur commerciale attirant les partenariats et les licences, notamment en utilisant bien les thèmes actuels dans les films, jeux et parcs d’attractions (le premier parc LEGOLAND est ainsi ouvert en 1969 au Danemark).
Une autre prouesse commerciale tient en l’élargissement du public et des tranches d’âge "mordues" du produit, qui a vu apparaître des foules d’AFOL ("Adults Fans of Lego"). Rien d’étonnant vu cette plasticité et cette créativité à ce que le groupe ait fait fort dans le sens du développement durable en lançant dès 2018 ses premières pièces en plastique végétal, matériau durable élaboré à partir de la canne à sucre par son laboratoire de recherche.
Cela ne signifie pas que tout a toujours été rose au royaume de LEGO: par exemple, en 2004, le groupe perdait 300 Mios de $/an en raison notamment de ce que, depuis les années 1990, les enfants commençaient à délaisser les jouets traditionnels au profit des PlayStations et iPods. LEGO a alors prouvé sa résilience en plaçant, parmi ses objectifs, la profitabilité financière aux côtés de la traditionnelle qualité et pertinence des produits (le mot LEGO vient du danois leg godt - joue bien...). Cela s’est traduit par une localisation moins coûteuse de la production de base, le dépassement d’une culture non-guerrière avec la prise de licence pour Star Wars, le développement d’un écosystème numérique et d’applications de jeux, la réduction du nombre de types de pièces, la vente de l’activité "parcs à thèmes" pour 500 Mios $ et une réduction à l’époque de l’emploi de 27 % dans le monde, passant ainsi à 5.300 unités. Actuellement, le groupe compte 18.800 salariés (chiffres 2019) et la famille Kirk Kristiansen détient toujours 75 % du capital.
Merlin l’enchanteur?
La Wallonie pourrait - on l’espère vraiment - voir LEGO d’un peu plus près par l’entremise d’un complexe d’attractions de MERLIN ENTERTAINMENTS, propriétaire du LEGOLAND Resorts Group. Celui-ci a pour projet de proposer un parc LEGOLAND au public du Benelux et du Nord de la France et donne actuellement la priorité au site Caterpillar de Gosselies, les études se poursuivant avec la SOGEPA.
On ne peut que remercier et encourager ceux et celles qui portent ce dossier en Wallonie et souligner ses aspects positifs en termes d’emploi, d’attractivité, de valorisation de l’aéroport de Charleroi et de sites touristiques comme Pairi Daiza ainsi que de culture scientifique et digitale (on peut apprendre les maths par les Legos...). C’est aussi l’occasion de dire combien ce travail de prospection d’investisseurs étrangers est complexe et ardu et combien dès lors, jamais je ne critiquerais les lenteurs ou échecs connus dans d’autres dossiers.
Et si?
Projetons - nous un instant sur l’histoire de LEGO, une idée toute simple au départ, qui n’a pas arrêté de progresser car ceux qui la portaient y ont cru et ont eu l’intelligence de la faire évoluer. Et si l’on se disait que la Wallonie compte des découvreurs de ce type, capables de construire une autre idée toute simple et d’en faire et faire faire progressivement un groupe mondial qui n’oubliera pas d’où il est parti, ce lieu étant aussi pour une bonne part là où il reste?
Avis aux amateurs.
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