Opéra royal de Wallonie et statue d'André Grétry
Dennis Van De Water Dreamstime
La plupart des débats sur l’organisation de la société passent par la fameuse question du périmètre de l’État (autrement dit de la puissance publique): celui-ci doit-il être (et jusqu’à quel point) régulateur, éducateur, opérateur culturel, etc...?
État régulateur ?
Oui, certainement, puisqu’il émane de la population et à condition qu’il n’oublie pas cette qualité et responsabilité, que l’on peut nommer l’obligation démocratique, reliée à la défense et à la promotion des droits humains. Ainsi, les libertés individuelles sont à garantir en misant sur le respect des autres et la bienveillance à leur égard. Sans vouloir fâcher personne, qu’il me soit permis de poser une question encore forte: l’actuelle liberté de ne pas se faire vacciner sans devoir le faire justifier médicalement n’est-elle pas assimilable à une impunité dans la transmission (involontaire?) d’un virus mortel? Ou à une sorte de droit à la passivité et au non-respect des autres?
État éducateur ?
En tout cas régulateur et protecteur du bien public que constituent l’éducation et sa fonction émancipatrice. C’est bien d’abord le rôle de la puissance publique que de veiller à sa qualité et à son orientation conforme au bien commun, ce en évitant une marchandisation qui y serait contraire. Il s’agit notamment là d’une mission de certification, étant entendu qu’on ne peut pas se certifier soi-même, mais bien soutenir financièrement des réseaux et opérateurs actifs dans l’organisation et la dispensation de services d’éducation et pratiquant ces principes, qu’ils soient publics, mixtes ou privés.
Un État opérateur culturel ?
Plutôt un soutien des opérateurs culturels et un libérateur d’initiatives culturelles, qui encourage l’expression artistique reflétant un groupe humain et s’inscrivant dans son identité, son altérité et son émancipation. On y trouve notamment la recherche du beau, le questionnement, la prise de conscience et la contribution au développement. Ce périmètre culturel de la puissance publique lui permet une bienveillance à l’égard des opérateurs et un respect de leur liberté artistique, non remise en cause par les soutiens de type contrat-programme. Mais on peut comprendre qu’à travers le service public (1), l’autorité subsidiante reste attentive à un comportement citoyen des opérateurs, en termes notamment d’accompagnement, soutien et promotion des artistes et créateurs, de rayonnement international, d’accessibilté du public aux activités (entre autres de la part des publics scolaires, de volume d’activités et d’emploi, de transdisciplinarité et de valorisation du numérique, ainsi que de bonne gouvernance.
Difficile d’évoquer le périmètre de la puissance publique sans faire référence à sa neutralité, qui est essentielle. Le service public ne peut ainsi laisser aucun doute aux citoyens quant à l’impartialité des décisions et services et quant au respect des principes de non-discrimination et d’égalité entre femme et homme.
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(1) Le rôle du service public est important à cet égard, qu’il s’agisse de la proposition motivée à l’autorité gouvernementale ou du contrôle du respect de sa décision. Il semblerait par contre que, du côté flamand, de petits centres artistiques soient laissés dans une incertitude de financement et invités à un dialogue direct avec le cabinet du Ministre compétent, qui "pourrait ainsi influencer la programmation à sa guise" (La N-VA se sert de la culture pour forger l’identité flamande, Jacques Hermans, La Libre Belgique, 7 juin 2021, pp. 8-9).
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