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"Quand l’entreprise y sera mieux considérée, la Wallonie ira mieux", je commets cette phrase depuis quelques années et considère que l’enjeu est essentiel, chacun devant mettre du sien pour y arriver, tant les milieux de l’entreprise que nos autres concitoyens.
On sait que, lorsqu’on parle de l’entreprise, on en trouve plus facilement les caractéristiques que la composition. Pour le contenu, on peut se référer aux quatre propriétés spécifiques relevées dans l’étude d’Éric Van den Broele (1): création d’une plus-value, but lucratif, risque d’entreprise et initiative privée. Quant à sa composition et donc à sa réalité humaine, l’entreprise comprend des travailleurs (dont le management), un conseil d’administration et une assemblée générale réunissant ses actionnaires. Selon sa taille, elle peut compter une délégation syndicale, un comité pour la prévention et la protection au travail ainsi qu’un conseil d’entreprise.
Chaque ensemble ainsi composé a besoin du reste du monde (certainement d’une partie de celui-ci): partenaires, clientèle, autorités publiques et institutions, etc... On comprend que, dans sa recherche de sens, l’entreprise doive arriver à une interaction équilibrée:
<> en son sein, entre les différents piliers sur lesquels elle est basée
<> vis-à-vis de l’extérieur, notamment en contribuant à la réalisation d’objectifs de développement durable.
En Wallonie, la culture d’entreprise évolue dans ce sens, ce qui vient d’être bien accentué par le nouveau président de l’Union Wallonne des Entreprises (UWE), Pierre MOTTET (2), élargissant et prolongeant la voie prise par son prédécesseur, Jacques CRAHAY. On ne peut que se réjouir en voyant le monde des entreprises dépasser la position purement défensive pour exprimer et mettre en oeuvre sa conscience environnementale et sa responsabilité sociétale, prôner la création par l’économie privée de surplus au service de la collectivité ainsi que l’arrivée de l’entreprise à un équilibre entre d’une part, les contraintes physiques (ressources, CO2, etc..) et d’autre part, les besoins vitaux, les attentes de la population pour ainsi œuvrer à la progression du bien-être sociétal (2). On ne peut qu’apprécier cette convergence de vues quant à une approche holistique (vision globale) des besoins de la Wallonie par toutes les parties prenantes en travaillant à une "vision commune" dont, bien sûr, la mise en œuvre nécessitera des "arbitrages aux niveaux politique, économique, universitaire et syndical". Les décisions du Gouvernement wallon s’inscrivaient déjà nettement dans ce dépassement du court-termisme car il faudra garder le cap. En évitant que "les actions ne s’arrêtent" [… ] chaque fois à un an des élections car plus personne n’ose rien faire" (2).
Ce n’est pas manquer de sens critique que d’affirmer qu’on apprécie une prise de position. Le sens critique sera d’autant plus prêt à fonctionner si les orientations ne sont pas suffisamment concrétisées ou si des acteurs importants venaient à ne pas vouloir s’y inscrire.
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(1) Evoluties in het bedrijvenlandschap, 2014, graydon.be
(2) La Libre Belgique, 17 septembre 2021, pp. 26 - 27.
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