La situation en Ukraine interpelle l’Europe et plus globalement le monde : comment se prémunir contre des agressions annexionnistes d’États (à tendances totalitaires) craignant la contagion démocratique et droits de l’hommiste au départ d’États voisins et/ou voulant protéger une communauté culturellement proche? Le Président ukrainien Volodymyr ZELENSKY vient ainsi, le 12 décembre, de proposer l’organisation d’un Sommet de la paix mondiale ayant pour objet de "décider comment et quand nous pouvons mettre en œuvre les points de la formule de paix ukrainienne" (1). Il a également appelé la Russie à démontrer qu’elle était capable d’abandonner l’offensive ("C’est le moment pour les gens normaux de penser à la paix, pas à l’agression") (2).
La réaction du côté russe a consisté en la confirmation, de leur part, d’un préalable avant toute négociation diplomatique, à savoir que l'Ukraine devrait "céder les territoires dont la Russie revendique l’annexion" et "tenir ainsi compte des réalités qui se sont développées sur le terrain". Il a bien été précisé que "ces réalités sont que la Fédération de Russie a de nouveaux sujets à la suite des référendums qui ont eu lieu dans ces territoires" (3).
On sait que ces territoires et pseudo-referendums n’ont pas été reconnus par la communauté internationale. Par contre, l’un des 10 points présentés par le Président ZELENSKY au G20 paraît bien conforme aux vœux exprimés par la communauté internationale. Je le reprends ici en extenso:
"Nous devons rétablir la validité du droit international et cela sans aucun compromis avec l’agresseur. Car la Charte des Nations Unies ne peut être appliquée de manière partielle, sélective ou selon son bon vouloir.
La Russie doit réaffirmer l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans le cadre des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations Unies et des documents internationaux contraignants applicables. Il ne s’agit pas de négociations" (4).
Garantir et organiser l’après-guerre
Sans remettre en cause l’indépendance de l'Ukraine, la réflexion sur l’après-guerre et les moyens d’y arriver pourrait aussi porter sur la manière de prendre en compte la diversité culturelle de l’Ukraine en s’inspirant de recettes du fédéralisme et de ses expériences, notamment dans notre pays, quant au respect de minorités. Ainsi, sur certains territoires du pays, des droits pourraient être reconnus aux personnes membres de la communauté culturelle russophone dans l’organisation d’un enseignement et d’un programme culturel qui leur serait proche, sans intervention extérieure et sans qu’il puisse être dérogé à la Charte des Nations Unies et aux valeurs universelles. Il est de bon sens, en effet, que l’indépendance respecte les minorités.
Une fenêtre d’opportunités et aussi de réflexion et d’études pourrait être ouverte sur ce thème, en espérant que cela puisse contribuer à la fin de l’agression et de la guerre ainsi qu’à l’arrêt de ce gâchis humainement indigne.
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(1) "Ce qui se passe sur le front de Bakhmout est invraisemblable", La Libre Belgique, 13 décembre 2022, p. 16.
(2) Les Actualités, 13 décembre 2022 (https://lesactualites.news>monde/
(3) Le Soir, AFP, 13/12/2022, 16:58
(4) https://legrandcontinent.eu/fr/2022/11/18
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