Les mots et leurs rapports entre eux constituent une source durable de réflexion et le cas échéant d’action. Un jeu de piste à l’intérieur du "Petit" Robert pourrait commencer à "dépendre" ("DÉPENDRE DE: ne pouvoir se réaliser sans l’intervention d’une personne ou d’une chose"), qui donne "dépendance" ("Rapport qui fait qu’une chose dépend d’une autre"; "Le fait pour une personne de dépendre de qqun ou de qqch".). On arrive ensuite à "indépendant" ("Qui est libre. Qui ne dépend pas (de qqun, qqch.") et à "indépendance" ("État d’une personne indépendante") pour terminer avec "interdépendance" ("Dépendance réciproque" avec une citation de Sartre: "La pression de l’histoire nous révélait soudain l’interdépendance des nations").
L’interdépendance, cette dépendance réciproque, constitue un outil de progrès à exploiter à partir du moment où chaque protagoniste y trouve un effet d’amélioration dans la réalisation de ses objectifs et en recherche l’intensification. Et l’interdépendance prend une dimension très valorisante lorsqu’elle permet d’améliorer en termes d’humanité et de développement ce qui est à l’extérieur de l’espace additionné des deux protagonistes, de la Région à la planète.
Prenons l’exemple du monde patronal et du monde syndical:
• le monde syndical recherche le plein emploi et la dignité humaine et sait qu’il est vital pour ce faire de pouvoir compter sur un nombre suffisant et des tailles suffisantes d’entreprises durables. Et qui dit "durables" dit notamment "compétitives","partenariales" et "citoyennes". Et le monde syndical sait que ces qualités nécessitent un environnement régional attractif, fait d’innovation, de tolérance, d’accueil et d’harmonie sociale);
• le monde patronal recherche un bon rendement pour les investissements qu’il réalise dans les entreprises et sait qu’il est vital pour ce faire de pouvoir compter sur des travailleurs compétents et motivés, acteurs de stratégies d’entreprises basées sur l’innovation, la compétitivité et la rencontre des besoins sociétaux. Et le monde patronal sait aussi que ces qualités nécessitent un environnement régional attractif, porteur d’une image positive et non conflictuelle.
Une telle interdépendance, avec sa proximité d’objectifs (aussi sur la transition écologique) est indispensable au développement de la Wallonie. Elle est d’autant plus indispensable qu’elle peut être Insérée dans les fondements politiques des autorités publiques, notamment régionales et fédérales: une forme supplémentaire d’interdépendance. À élargir au monde associatif et aux nouvelles formes de participation délibérative citoyenne.
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