Pour susciter le développement de l´évaluation et de la prospective, l'Institut Destrée organise des conférences petits-déjeuners entre des spécialistes dans ces domaines et des personnes intéressées à les rencontrer.
Ces Matinales de l'évaluation et de la prospective permettent un échange convivial sur les pratiques et favorisent leur appropriation.
v Organisation : Serge ROLAND, auditeur, administrateur de l'Institut Destrée.
v Contact : Roland.Serge [at] institut-destree.eu
Inscription :
> Merci de confirmer par courriel à Serge Roland et de verser votre participation de 13 Euros
sur le compte Belfius BE38 0682 1161 0072 de l'Institut Destrée, avec la mention "Matinales", la date et votre nom.
> 2022
M09. Mercredi 14 décembre 2022
8h30 - 10h30, Hôtel "Les Tanneurs", Rue des Tanneries, 13b, 5000 Namur
> Prospective Odyssée 2068 : quelle Wallonie souhaitable et réalisable ?
Samuël Saelens, directeur du Pôle Compétences de l’Union Wallonne des Entreprises
> Invitation et présentation de l'intervenant [pdf]
M08. Jeudi 20 octobre 2022
8h30 - 10h30, Les Tanneurs, Rue des Tanneries, 13b, 5000 Namur
> Prise en charge des aînés en Wallonie : quels défis ?
Corinne Tonneau et Frédéric Renaux, première auditrice et premier auditeur-directeur à la Cour des comptes
> Invitation et présentation des intervenant-e-s [pdf]
M07. Jeudi 12 mai 2022
8h15 - 10h, Les Tanneurs, Rue des Tanneries, 13b, 5000 Namur
> Transition énergétique : enjeux, contraintes et voies possibles
v Bernadette Mérenne-Schoumaker est docteure en sciences géographiques et professeure ordinaire honoraire à l’Université de Liège.
Elle a notamment fondé le Laboratoire de Méthodologie de la Géographie (LMG) ainsi que le Service d'Etude en Géographie économique fondamentale et appliquée (SEGEFA) au sein de l'Université de Liège.
Spécialiste des activités économiques et du développement territorial, elle a notamment publié aux éditions Autrement un Atlas des énergies mondiales ainsi qu’un Atlas mondial des matières premières.
La "transition énergétique" désigne l’abandon progressif de certaines énergies (fossiles, parfois nucléaires) conjointement au développement d’autres énergies (renouvelables, mais parfois aussi nucléaires), accompagné par des actions d’efficacité énergétique et de sobriété.
Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 est en effet un impératif pour réduire les changements climatiques. Mais comment y arriver et faire en sorte que cette transition soit juste, ce qui implique que l’on prenne parallèlement des mesures pour lutter contre les inégalités et la vulnérabilité dans le domaine de l’énergie, ce qui signifie que, à côté des réponses technologiques, il faut ajouter un important volet politique et sociétal.
L’oratrice présentera des mesures qui pourraient et devraient être prises en matière énergétique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour tendre vers une transition réellement juste tant au Nord (où la précarité énergétique croît sans cesse) qu’au Sud (où il faut renforcer partout l’accès à l’énergie, en particulier à l’électricité et diversifier le mix énergétique en accroissant l’efficacité énergétique). Elle mettra en question l’idée d’un mix universel. Par ailleurs, tout changement impose des ruptures technologiques parfois bien difficiles, d’importants investissements et des modifications profondes des usages de l’énergie par les consommateurs. Enfin, la question de l’impact de la guerre en Ukraine sur la transition énergétique en Europe sera envisagée.
M06. Jeudi 24 mars 2022
8h15 - 10h, Les Tanneurs, Rue des Tanneries, 13b, 5000 Namur
> État particratique, régime représentatif : dix propositions pour réformer la démocratie belge
> Documents : Préface de Marc Uyttendaele [pdf] - Table des matières [pdf]
v Jérôme Sohier est avocat au barreau de Bruxelles et maître de conférences à l’Université Libre de Bruxelles et à la Solvay Business School. Il enseigne le droit public et le droit administratif. Il est également Vice-président du Centre de droit public de l’U.L.B. depuis 2002 et membre de la Commission d'accès aux documents administratifs de la Communauté française (CADA).
La multiplicité des décideurs et des acteurs impliqués dans la gestion de la crise sanitaire, l’incapacité à porter des projets de long terme, les abstentions croissantes lors des élections ou les difficultés à constituer un gouvernement fédéral, sont autant de faits qui interrogent le système démocratique belge. Sans confiance et sans vision partagée, comment pourrons-nous relever les défis de notre siècle ? La distance entre les électeurs et les élus, la complexité du fédéralisme belge et les faiblesses de la représentation proportionnelle rendent-elles encore possible une réforme de notre système démocratique ? Comment éviter la tyrannie des minorités sans appauvrir la démocratie ?
L’orateur a consacré une thèse de doctorat à analyser notre système de représentation démocratique, notre système électoral et notre État particratique. En croisant la réflexion politique et l’analyse juridique, il propose dix propositions pour rénover notre démocratie, toutes juridiquement fondées. Parmi ces propositions, un système électoral à tendance majoritaire pour les élections régionales, l’institution d’assemblées citoyennes composées par tirage au sort et le renforcement du caractère obligatoire du vote.
"Afin de redonner une vitalité à notre système démocratique et de combler, tant que faire se peut, le fossé qui se creuse irrémédiablement entre les électeurs et les élus, il faut à notre sens, d’une part, réformer substantiellement notre système électoral tant en ce qui concerne le type de scrutin, que ses modalités et le contrôle de sa régularité, mais également, d’autre part, régir le statut et le fonctionnement des acteurs principaux que sont les partis politiques, et inventer enfin d’autres formes de participation des citoyens au processus de décision, impliquant, tout à la fois, une composition radicalement différente des organes délibératifs et une vraie rotation des charges de représentants.".
Cette thèse a fait l’objet d’une publication : https://www.anthemis.be/en/shop/product/syselec-systeme-electoral-etat-particratique-regime-representatif-10-propositions-pour-reformer-la-democratie-belge-12988#attr=13600,13599,13601
M05. Vendredi 21 janvier 2022
8h15 - 10h, Les Tanneurs, Rue des Tanneries, 13b, 5000 Namur
> Wallonie: regards sur la dette
> Présentation [pdf] > Notes [pdf]
v Françoise Winant, première auditrice réviseuse à la Cour des comptes. Elle est licenciée en Sciences économiques et a une maîtrise en administration des affaires. Après une expérience dans la recherche universitaire en finances publiques et en fiscalité au SPF Finances, elle devient auditrice à la Cour des comptes en 1996. Depuis 2013, elle a la responsabilité d’un service qui réalise des audits financiers en Wallonie.
La gestion de la crise sanitaire et celle des inondations de l’été 2021, en imposant des réponses rapides, a grevé de manière importante les déficits publics. L’état keynésien a répondu présent. La transition climatique et les taux d’intérêts très faibles incitent également à s’endetter pour investir. Et si cette dette devenait un cauchemar ?
Entre les optimistes qui considèrent que l’élément décisif est la croissance économique et les pessimistes qui craignent que les pouvoirs publics empruntent à nouveau pour payer les intérêts de la dette, comment évaluer les risques ? Des marges sont-elles créées en période de croissance économique ?
Récemment, le rapport du groupe d’experts sur la soutenabilité de la dette wallonne constatait que l’endettement des pouvoirs publics wallons montre un profil haussier depuis au moins 2010. Outre l’impact de la pandémie et de la politique d’investissements, des déficits structurels alimentent cette dette à plus long terme. En 2030, la dette consolidée de la région était estimée à 50 milliards d’euros. Actuellement cette dette est de l’ordre de 27 milliards, soit environ deux fois les recettes de la région et ses intérêts coûtent 600 millions d’euros l’an.
L’impact d’une hausse des taux d’intérêt et une dégradation de la notation de la région pourraient s’ajouter à l’effort structurel cumulatif de 150 millions par an recommandé par les experts. À terme, la région devra sans doute assumer une partie de la dette de la Communauté française, laquelle est de l’ordre de dix milliards d’euros, soit l’équivalent des recettes. Les marges, tant en recettes qu’en dépenses, sont toutefois plus limitées que celles de la région.
Dans ses commentaires sur les budgets et les comptes, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs années. Elle épingle notamment les engagements hors budget et met l’accent sur l’importance de la dette consolidée. L’oratrice présentera les chiffres-clés de l’endettement public des wallons, ainsi que les balises auxquelles les gestionnaires publics et les citoyens doivent être attentifs pour ne pas perdre les clés de leur destin collectif.
> 2021
M04. Vendredi 26 novembre
8h15 - 10h, Hôtel "Les Tanneurs" à Namur.
> Ressources territoriales et productivité des entreprises : application sur les entreprises wallonnes
> Présentation [pdf]
v Pierre-François Wilmotte est docteur en sciences géographiques (ULiège). Il a mené plusieurs travaux sur la compétitivité et la dynamique des territoires, à l’aide de financements de l’IWEPS et de la CPDT. Il est actuellement expert pour l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) au sein de Perspective.Brussels.
Parmi les déterminants de la productivité des entreprises, l’impact des ressources territoriales, agissant bien souvent à des échelles infranationales, a été relativement négligé par la recherche scientifique. En outre, de nombreuses études portant sur la productivité traitent de celle-ci à des niveaux agrégés, ce qui induit un risque d’erreur dans l’interprétation des résultats.
Face à ces constats, l’orateur a développé trois questions de recherche dans le cadre de sa thèse de doctorat : quelles sont les ressources territoriales qui influencent significativement la productivité des entreprises ? Sur le plan méthodologique, est-il possible d’étudier les relations entre les ressources territoriales et la productivité au niveau des entreprises ? A propos des politiques publiques, quels enseignements peut-on retirer d’une meilleure compréhension de l’influence des ressources territoriales sur la productivité des firmes ?
Ses travaux lui ont permis de développer une cartographie détaillée de la productivité des entreprises wallonnes et un modèle explicatif de la productivité globale des facteurs des entreprises par leur accès aux ressources territoriales. Les résultats soulignent le rôle ambivalent des principales villes wallonnes et extérieures dans le développement économique régional.
Tant par la méthodologie développée que par l’élucidation des facteurs déterminants des territoires sur la compétitivité des entreprises, sa thèse peut contribuer de façon significative à une amélioration de la décision publique. Elle rejoint les préoccupations de l’Institut Destrée en matière de gouvernance des territoires.
> 2019
M03. Vendredi 25 octobre
8h15 - 10h, Hôtel "Les Tanneurs" à Namur.
> Plan Marshall 4.0, Les pôles de compétitivité : quels effets sur les performances des entreprises ?
Une approche quantitative
> Présentation [pdf]
v Claire Dujardin est docteure en sciences géographiques. Elle a développé une expertise en micro-économie, évaluation des politiques publiques et utilisation de bases de données de grande taille. Elle est chargée de recherche à l’Iweps.
v Virginie Louis est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques, ainsi que d’un certificat interuniversitaire en évaluation de politiques publiques. Elle est chargée de recherche à l’Iweps.
v Síle O'Dorchai est docteure en sciences économiques. Elle dirige la Direction Recherche et Évaluation de l’Institut Wallon de l’Évaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) depuis janvier 2015. Elle est également chargée de cours à l’ULB.
Depuis 2005 et le Plan Marshall, la politique régionale des pôles de compétitivité est l’un des principaux vecteurs mis en place pour réaliser un redressement structurel et une convergence vers les performances économiques moyennes en Europe. Alors que les attentes politiques par rapport aux pôles de compétitivité sont importantes, il revenait à l’Iweps d’en interroger les résultats.
Cette évaluation est fondée sur une analyse quantitative, laquelle mobilise des micro-données d’entreprises et vise à calculer l’effet moyen de la politique sur les performances économiques et les performances de recherche, développement et innovation (RDI) des entreprises participant à au moins un projet de R&D des pôles.
Sur le plan méthodologique, l’évaluation recourt à une analyse économétrique en doubles différences, combinée à une méthode d’appariement. Elle mobilise notamment les données individuelles des enquêtes européennes R&D et CIS (Community Innovation Survey).
Les oratrices rappelleront la structure et le cadre d’évaluation du Plan Marshall 4.0 et présenteront les caractéristiques méthodologiques de leur analyse, avec un focus particulier sur le soutien public à la politique des pôles et la sélection des entreprises éligibles.
Le rapport d’évaluation est disponible sur le site Internet de l’Iweps.
M02. Jeudi 28 mars
8h15 - 10h30
> Scénarios de transition locale vers un développement durable : quels facteurs de succès ?
> Présentation [pdf]
v Olivier De Schutter, juriste, spécialisé en droit international. Il est notamment professeur à l'Université de Louvain et a publié de nombreux travaux sur la gouvernance, l´alimentation et le développement durable.
v Tom Dedeurwaerdere, professeur de philosophie des sciences et de théorie de la gouvernance. Il est directeur de l´unité de recherche BIOGOV (un partenariat entre LPTransition et l´Institut interdisciplinaire de sciences juridiques de l´UCLouvain).
La plateforme LPTransition (Louvain Open Patnership Research on Ecological and Social Transition) a pour finalité la recherche pluridisciplinaire et transdisciplinaire axée spécifiquement sur la transition écologique et sociale menée par des centres de recherche de différentes disciplines à l´UCLouvain.
LPTransition s´attache à étudier les conditions de la transition écologique et sociale conduite au départ des innovations sociales associant acteurs de la société civile, entreprises, et collectivités locales. Dans une démarche transdisciplinaire associant les acteurs du territoire, il s´attache à comprendre la transition dans une perspective territoriale, plutôt que comme reposant simplement sur des changements dans différents secteurs (alimentation, énergie et mobilité, éducation par exemple).
Après une étude sur la transition dans la Drôme en France, LPTransition a effectué une mission sur l´arrondissement de Verviers, dont certaines conclusions préliminaires seront présentées. Les orateurs mettront l´accent sur les conditions de la transition conçue sur une base territoriale, telles que les motivations intrinsèques et extrinsèques, ainsi que les mécanismes et défis en matière de gouvernance et d'action publique.
M01. Jeudi 31 janvier
08h15 - 10h15
> Un exercice de prospective à la DGO Intérieur et Action sociale du Service public de Wallonie
> Présentation [pdf]
v Christine Ramelot, directrice de l´Action sociale,
v Laurent Bosquillon, directeur des Ressources financières, Service public de Wallonie.
Il y a quatre ans, la Direction des Ressources financières (en charge du financement général des pouvoirs locaux et de la réalisation d´études sur les finances locales) et la Direction de l´Action sociale (en charge de la mise en œuvre de la politique d´action sociale en Wallonie) proposaient qu´une formation d´un jour d´initiation à la prospective soit organisée pour une dizaine d´agents des deux directions. L'objectif poursuivi consistait à montrer aux agents de ces deux directions une autre approche pour la mise en œuvre de politique régionale.
Chemin faisant, les deux directions vont revoir leurs ambitions à la hausse. Une formation de cinq jours sera finalement organisée en novembre 2017.
L´objectif a évolué et vise à mettre un groupe de fonctionnaires en capacité de mener une démarche prospective sur l´avenir de la direction générale et sur l'évolution des matières gérées par les deux directions. La formation sera donnée par l´Institut Destrée qui accompagnera le groupe tout le long de la démarche, de la réalisation d´un diagnostic prospectif à la définition d´axes stratégiques.
Cette initiative de l´administration s´inscrit dans la volonté de préparer les agents à l´élaboration du prochain contrat d´administration 2020-2024 du Service public de Wallonie, ainsi qu´à l´analyse et à la mise en oeuvre de la prochaine déclaration de politique régionale. Cette réflexion collective est une innovation et un décloisonnement. Elle poursuit et concrétise la finalité commune des différents services : rendre un meilleur service aux parties prenantes.
Les orateurs nous présenteront les objectifs et les résultats de cet exercice de prospective. Leur exposé sera plus particulièrement orienté sur les méthodes et sur l´appropriation de la démarche dans un contexte administratif.
Image d'entête : Sfondo, tecnologia, economia, mondiale, par xyz+, Adobe Stock
> Inscrivez-vous par mail aux Matinales de l'évaluation et de la prospective :
Roland.Serge [at] institut-destree.eu Bienvenue
> Partagez aussi cet article avec vos réseaux :
@InstitutDestree
@InstitutDestree
www.linkedin.com/company/destree-institute/
Webmail de MAD-Skills.eu
(c) https://www.institut-destree.eu, en ligne depuis 1996,
ONG partenaire UNESCO et UN-ECOSOC depuis 2012
Propulsé par hébergé par wistee.fr