2024, année olympique : à la découverte de sportifs honorés en pays wallon
9 novembre 2023 : Eden Hazard
Statue située à Tubize, 7 allée des Sports
Qu’Eden Hazard (1991-) soit un géant du football, ceux qui en douteraient encore doivent absolument se rendre à Tubize. Au sommet de la butte surmontant les infrastructures sportives locales, émerge une statue honorant l’enfant du pays. Ou presque.
Né à La Louvière en 1991, Eden Hazard a fait du football son art et sa profession. Doué d’une technique exceptionnelle, il a enchanté des milliers de supporters amateurs de beau football, occupant une place enviée au sommet de la hiérarchie du football mondial.
Il avait commencé à jouer à Braine-le-Comte et à Tubize (à partir de 2003), avant d’être recruté par le LOSC, réinstallé depuis quelques années dans l’élite française. En 2007, dans un championnat organisé à domicile, il atteint les demi-finales du Championnat d’Europe des moins de 17 ans avec l’équipe de Belgique, aux côtés d’un certain Christian Benteke.
En 2008, dans ce qui reste l’aube de la génération dorée, Eden Hazard n’est pas du voyage à Pékin pour les Jeux Olympiques. Trop jeune.
Aligné en Ligue 1 française par Rudi Garcia alors qu’il n’a pas encore 17 ans, il fait les beaux jours du club de Lille. Salué comme le meilleur jeune par le football français, il emmène le club nordiste au paradis : Coupe de France 2011 et champion de France 2011, premier titre depuis la saison 53/54, et un doublé historique jamais réalisé par les Dogues. Poursuivant patiemment sa formation au sein du club qui lui a fait confiance, il achève la saison 2012 en tant que meilleur joueur de la Ligue 1 pour la seconde fois.
Quelques jours après son succès contre le Bayern de Munich en finale de la Champions League, le club londonien de Chelsea recrute Eden Hazard et, sous la férule du “Special One” José Mourinho, il se voit confier les clés de la maison Blues.
Durant sept saisons, de 2012 à 2019, il incarne l’image et l’identité des Blues de Chelsea, emmenant avec lui, à Chelsea et ailleurs, une cohorte de joueurs belges qui goûtent à l’exigence de la Premier League.
Quand il quitte l’Angleterre, Eden Hazard a remporté six trophées collectifs avec les Londoniens : deux Ligues Europa en 2013 et 2019, deux Premier League en 2015 et 2017, une FA Cup en 2018 et une Coupe de la Ligue en 2015. Plus, bien entendu, une myriade de distinctions individuelles nationales et internationales.
En juin 2019, il rejoint le Real de Madrid pour une aventure au goût amer. Souvent blessé - ischios, pied, péroné dès sa première saison -, concurrencé par une nouvelle génération et ne faisant pas partie des plans de l’entraîneur Ancelotti, le successeur de Zidane, Hazard participe de loin aux titres du Real en Liga espagnole (2020 et 2022) et à la victoire en finale de la Champions League 2022, ne jouant jamais plus d’une vingtaine de matchs par saison. C’est donc, paradoxalement, au sein de la maison Merengue que son palmarès collectif s’étoffe le plus et le plus rapidement, crédité de titres dont il n’est pas le maître-artisan.
En sélection, Eden est le capitaine, le maestro et le chef d’orchestre de Diables rouges qu’il emmène deux fois en quarts de finale de l’Euro en 2016 et 2020 et une fois en demi-finale de Coupe du Monde en 2018.
Lors de son dernier tournoi européen en sélection, fin 2022 au Qatar, Eden Hazard ne percute plus suffisamment pour faire basculer les rencontres; face à la Croatie, il lègue même son brassard de capitaine à Kevin de Bruyne. Changement d’époque.
De guerre lasse et alors que son contrat dans la maison madrilène avait touché à sa fin en juin 2023, Eden Hazard a mis un terme à sa carrière le 10 octobre 2023.
Avec un tel palmarès, il est normal que Roberto Ollivero considère Eden Hazard comme le plus grand. Sculpteur italien, Ollivero s’est établi à Nivelles dans les années soixante et a développé un art très personnel. Le polyester polychrome est devenu sa signature, tout en prenant des formes différentes: sculptures d’extérieur et d’intérieur, hauts reliefs, empreintes et peintures.
En 1986, il s’était vu confier par les autorités communales de Tubize l’une de ses premières sculptures monumentales : gloire de l’époque, Michel Platini était représenté en train d’inscrire un but. Peu épargné par les conditions climatiques, le "Platini du stade Leburton" a été remplacé par un autre numéro 10.
En juin 2014, la nouvelle statue est inaugurée. Aux couleurs du maillot l’équipe belge de football, elle mesure près de 8 mètres de haut et ne peut échapper au regard. L’œuvre n’est cependant complète que quand on voit le ballon au fond des filets, malgré la spectaculaire envolée d’un gardien de buts, anonyme celui-là mais semblant venu d’un autre temps, casquette vissée sur la tête. Comme dans un dessin animé, le cadre du but est déformé par la puissance du tir et un énorme GOOOAL coloré, dont le G semble être mis aux couleurs nationales, apparaît en arrière-plan.
Paul Delforge, historien
9 novembre 2023
Photos Paul Delforge © Institut Destrée, Diffusion Sofam
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